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Animaux : Orangs-outangs : une école pour redevenir sauvages

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L’orang-outang, ou « homme » en malais, est comme  beaucoup d’espèces, victime de la déforestation. Pour les plus chanceux, ils sont recueillis dans des centres de réinsertion ou ils apprennent à redevenir sauvages et débrouillards. Zoom sur cette école de la jungle.

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Yolaine de la Bigne reprend sa place derrière le micro de Sud Radio ! Retrouvez-la chaque matin du lundi au vendredi, dans « Un monde plus vert », une chronique rediffusée à 17h27 et à écouter sur notre webradio tous les jours à 9h45, 13h30, 15h45 et 19h45 ! 

Ecoutez la chronique de Yolaine de la Bigne :

Version écrite de la chronique :

Les orangs-outangs sont victimes de la déforestation mais il existe une école de réinsertion à la vie sauvage, c’est un gag ?

C’est on ne peut plus sérieux ! Ça se passe sur l’île de Bornéo en Indonésie où de nombreuses forêts ont  été transformées en plantations de palmiers à huile ou en rizières.  Ces grands singes  ont donc été chassés, tués, kidnappés pour en faire des animaux de compagnie,  alors qu’ils sont officiellement protégés par le gouvernement indonésien. La forêt équatoriale de Bornéo est l’un des plus riches écosystèmes de notre planète. Avec celle de Sumatra, cette forêt est le dernier refuge de ces petits êtres aussi appelés « hommes des bois ». Certains ont un peu de chance et sont recueillis, soignés puis éduqués dans des centres de réinsertion ou ils apprennent à redevenir sauvages.

Comment peut-on apprendre à redevenir sauvage ?

C’est loin d’être évident. Mais à la fondation BOS (Borneo Orangutan Survival), on commence à être très pro. On y accueille 491 rescapés dans quelques 62 hectares de forêt protégée où l’on a élaboré une sorte de parcours scolaire  pour ré-apprendre la vie en plusieurs étapes. Première étape, notre orang-outang rentre en quarantaine, on lui fait des examens physiologiques et psychologiques pour vérifier les traumatismes ou maladies qu’il faudrait soigner.  Si notre élève est en forme, il rentre à la « baby school »  pour apprendre à faire un nid et à se nourrir de fruits et de plantes sauvages. Une fois prêt, notre ado franchit la 3ème étape et va aller se balader 9h/jour en forêt avec ses institutrices. Cet apprentissage peut durer jusqu’à dix ans surtout avec les orangs-outangs apprivoisés par l’homme qui ont été gavés de bananes et de cacahuètes.

Et à la fin il passe son bac ?

C’est tout comme ! Une fois considéré comme semi-sauvage, on le lâche sur une « île déserte » comme celles de Kaja, Bangamat ou Palas. C’est l’examen final. S’il arrive à s’en sortir tout seul, qu’il ne se bat pas avec les copains, on va définitivement le libérer dans la forêt de Bukit Batikat. Et pas ailleurs, car il faut une forêt qui contienne suffisamment de nourriture et assez grande pour ne pas dépasser 0.2 orang-outan par kilomètre carré.  C’est compliqué mais capital  pour le climat car ces grands singes parcourent chaque jour 100 hectares de forêt en dispersant un tas de graines et entretiennent ainsi un des derniers poumons de la Terre.

 

Engie-300x180Cette chronique a été diffusée le 7 octobre sur Sud Radio en partenariat avec ENGIE acteur de la transition énergétique.


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